|
|
Par Anissa Hammadi
Le 10 février 2019 à 16h39
|
|
|
Les protections phoniques autour les travaux qui
vont démarrer pour la suppression du passage à niveau
dans le quartier Fontaine-Michalon, à Antony, ne sont pas suffisantes.
C'est l'avis des quelque 150 personnes riverains et élus, qui ont défilé
samedi soir aux abords de la gare, avant une réunion publique de la SNCF.
« Nous ne sommes pas contre le projet, mais pour
qu'il se fasse dans de bonnes conditions
», résume un manifestant. Sandra, entourée de ses deux fils, habite à
trente mètres du futur chantier. Elle ne s'inquiète pas seulement du bruit
mais aussi « de l'impact sur la vie du quartier ».
|
|
|
|
|
|
Un chantier
de trois ans
Car les travaux sont assez lourds : la SNCF
prévoit de surélever les voies d'1,10 mètre et de les déplacer d'une
quinzaine de mètres afin de permettre une circulation routière souterraine.
Un passage pour les piétons, les cyclistes et les personnes à mobilité
réduite sera aussi créé sous les voies.
Estimé d'abord à 24 M€, le projet coûte 27,3 M€.
Il est financé par la région Île-de-France (34,25 %), l'Etat (25 %), SNCF
Réseau (25 %) et le département des Hauts-de-Seine (15,75 %). Et surtout,
le chantier devrait durer trois ans, de jour comme de nuit.
|
|
|
Moins de
travaux de nuit, des bâches, du double-vitrage
La SNCF a multiplié les mesures pour limiter le
bruit pendant les travaux, comme l'avait notamment demandé le maire (LR)
d'Antony, Jean-Yves Sénant. Des bâches
acoustiques seront posées autour des engins bruyants et le « cri du lynx »
remplacera l'habituel bip de recul strident. L'entreprise s'est aussi
engagée à doubler le vitrage des fenêtres dans les logements les plus
exposés.
Le collectif de riverains a reconnu « des efforts
» de la part de la SNCF sur « la transparence et l'information » du projet,
ainsi que sur la réduction du nombre de nuits bruyantes (36 en 2019, 15 en
2020 et 11 en 2021). Mais pour eux, c'est loin d'être suffisant. Ils
demandent la quasi-totalité des travaux de jour et une protection des
riverains élargie, avec isolation phonique des bâtiments et prolongement
des écrans antibruit.
|
|
|
Le maire a
refusé de lancer les travaux
Si la réunion publique a été aussi tendue et
agitée, c'est aussi parce que le préfet a signé lui-même l'arrêté
autorisant le lancement des travaux. Alors que le maire (LR) Jean-Yves Sénant avait refusé de le faire…
« Nous étions en négociations, on touchait presque
au but, regrette l'intéressé. Le préfet n'a pas voulu attendre, sans doute
sous la pression de la SNCF ». Le périmètre initial de protection phonique
de 40 m autour du chantier - « ridicule » selon le maire - a été élargi à
250 m, mais la pose de double vitrage a été limitée aux chambres à coucher.
|
|
|
Toutefois, le calendrier reste flou. « Je
crains que la SNCF ne commence les travaux avant d'avoir posé la moindre
protection. Les habitants devront souffrir de nombreuses nuits »,
s'inquiète le maire, qui affirme déjà qu'il ne « signera pas la dérogation
des travaux de nuit tant que les doubles vitrages ne seront pas posés ».
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|