Antony : le
départ de la station service fantôme fêté en grande
pompe
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Elia Dahan
et Anthony Lieures
07 octobre
2018, 15h18
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Antony, le 7
octobre 2018. Les habitants du quartier Pajeaud avaient lancé une pétition pour
réclamer le démantèlement de la station. LP/A.L.
Les riverains du quartier Pajeaud ont célébré
l’acquisition, par la mairie, de la station Oil
France qui était à l’abandon depuis six ans.
Les vilaines
pompes jaunes envahies de mauvaises herbes ne seront plus qu’un mauvais
souvenir. Bientôt, les riverains de la rue Pajeaud, à Antony, ne verront plus
l’enseigne Oil France en traversant le quartier. Pour
fêter la nouvelle, ce dimanche matin, beaucoup ont levé le verre face à la
station lors de la « foire à tout » organisée par l'association des habitants
du quartier.
«Il y a un
an, nous étions ici et nous faisions signer notre pétition pour le démantèlement
de la station. Aujourd’hui, une grande étape a été franchie même
s’il faut sans cesse rester prudent sur ce sujet », souffle Alain Lhuillier, le
président de l’association. Lors du dernier conseil municipal, l’acquisition
par la ville de cette station essence fantôme a été approuvée à la
quasi-unanimité. Un très grand pas pour les habitants.
« Les habitants étaient justement excédés par la
présence de cette friche urbaine »
« Cela fait
6 ans que l’on se retrouve avec cette station qui se dégrade jour après jour et
qui renvoie une image très négative du quartier et
du centre commercial », rappelle Alain Lhuillier. «Lorsque vous avez
un logement en vente, les acquéreurs potentiels arrivent, ouvrent la fenêtre et
partent en courant », témoigne de Didier Bigay, un habitant du quartier dont
l’appartement donne sur la station. Un constat partagé
par les commerçants du secteur.
Le maire
(LR) d’Antony, Jean-Yves Sénant, se félicite
également de la nouvelle. « La station était abandonnée depuis plus de six ans,
en plein centre-ville, et elle jouxte le centre commercial que l’on souhaite
réhabiliter, rappelle-t-il. Les habitants étaient donc justement excédés par la
présence de cette friche urbaine. »
400 000€ pour dépolluer le site
Selon
l’édile, l’acquisition des 1 200 m² de terrain de la station abandonnée a été
approuvée auprès de l’administrateur judiciaire pour un montant de 60 000€.
Mais le véritable coût réside dans la remise en état du site : les travaux de
dépollution sont en effet estimés à 400 000 €. C’est cette problématique de
traitement des sols qui a fait traîner de nombreux dossiers, comme celui de la
station Oil France de Colombes, qui doit bientôt
laisser place à une trentaine de logements.
L’an passé,
le maire d’Antony avait réuni d’autres élus de communes
d’Ile-de-France et de l’Oise qui étaient touchées par ce syndrome
des « stations fantômes ». « Nous étions à l’époque une douzaine de
participants, mais il y avait une centaine de villes en France qui vivaient la
même situation, se souvient Jean-Yves Sénant. Depuis
la mise en liquidation d’Oil France (NDLR : la
société a été déclarée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce
de Paris le 4 août 2017) l’administrateur est en train de vendre les
différentes parcelles au fur et à mesure. » Pour le grand bonheur de leurs
riverains.
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Lien :
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